18 mars 2012

Distances... et watts

   30 millions d'années lumière, c'est environ la distance qui nous sépare d'un trio de galaxies qui nous apparaissent dans la constellation du Lion, dont voici 2 de ses membres qui semblent danser ensemble. Il a fallu 30 millions d'années pour que les minuscules photons provenant des millions d'étoiles de ces galaxies arrivent jusqu'au capteur de mon appareil photo... 30 millions d'années...

M66 (à gauche) et M65 (à droite), depuis le Pic de l'Huile (73) le 16/03/2012 vers 22h. Télescope Orion  200/1000 Sirius EQ/G , Canon EOS 1000d, autoguidage iNova PLB-C2 sur Mak90. 5 poses de 3 minutes à 800 iso. Traitement sour IRIS et GIMP. Pas de darks (elèvement des pixels chaud "à la main"!)

   160000 années lumière, c'est environ la distance qui sépare ces 2 galaxies. Malgrè tout, cette distance est suffisante pour qu'elles aient influé l'une sur l'autre: un des bras de la galaxie de gauche n'est pas complètement dans le plan de celle-ci.

   1500 années lumière, c'est la distance qui nous sépare de la grande nébuleuse d'Orion, que je ne cesse de photographier afin de voir si je progresse... 1500 années lumières, c'est chez nous, notre banlieue. Cette nébuleuse fait partie de notre galaxie et nous devions être dans une brume similaire il y a 5 milliards d'années quand notre soleil et ses étoiles voisines sont nés.

M42, la grande nébuleuse d'Orion, depuis le Pic de l'Huile (73) le 16/03/2012 vers 22h.Télescope Orion 200/1000 Sirius EQ/G , Canon EOS 1000d, autoguidage iNova PLB-C2 sur Mak90. 5 poses de 3 minutes à 800 iso et 3 poses de 30s en 400iso pour le coeur. Traitement sour IRIS et GIMP. Pas de darks (elèvement des pixels chaud "à la main"!)


  10km, c'est la distance qui sépare notre lieu d'observation d'une station de ski qui dépense des milliers de watts dans des projecteurs pour éclairer des skieurs qui s'adonnent à leur sport favori en pleine nuit... L'effet sur le ciel est incroyable. Plus de la moitié de notre ciel est illuminé d'un halo blanc aussi fort qu'une pleine lune. On le voit très bien sur cette photo brute avant traitement et on comprend pourquoi il est difficile d'avoir plus de détails malgrè les technologies déployées! Malheureusement, c'est aussi ce genre de pollution lumineuse qui empêche tout le monde de s'émerveiller sans instrument sous un ciel pur. Notre galaxie, ses voisines, des amas et des nébuleuses seraient pourtant très bien visibles à l'oeil nu si nous éteignions nos lumières...

Un des fichiers brut qui a permit de réaliser le cliché de la nébuleuse d'Orion juste au dessus. Il faut aligner les différentes poses, les additionner, corriger les couleurs puis faire des traitements spécifiques (réglage des niveaux, réalisation d'un masque et suppression du gradient) pour rendre l'apparence noire du ciel. Forcément, les détails les plus légers sont perdus dans la pollution lumineuse.

Notes techniques:
- Ne pas monter le tube à l'envers! Perte de temps et gâchis d'autonomie de batterie assurée pour comprendre dans le noir pourquoi le télescope pointe vers le sol quand on lui demande d'aller vers Jupier!
- Le trio de galaxies du Lion doit pouvoir entrer dans le champ de l'appareil si on l'oriente comme il faut. Ce serait vraiment à faire car NGC 3628 vaut le coup d'oeil!
- Autoguidage pourri ce soir là (ya qu'à voir la forme des étoiles qui ne sont pas rondes sur mes photos)... peut-être était-ce dû à la turbulence qui semblait importante (mars était inobservable et ressemblait à une petite flamme vascillante). La rotule benro-b0 en limite de surcharge avec le mak90 est peut-être aussi à incriminer, de même que la petite bise à laquelle mon gros Newton n'est pas insensible.
- Le bruit grave du vent dans le tube est sympa (la poussière qui doit l'accompagner un peu moins!...)

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